Eliade considère que ce qui ne nous apparaît pas comme un monde en devient alors un. En d’autres termes, on s’imagine que l’au-delà est comme ce qui nous entoure sur terre. C’est pour cette raison qu’on ne peut l’expliquer, mais qu’on peut tenter de le représenter et d’y penser. En ce sens, l’homme qui pratique et vit sa religion croit en quelque chose de plus haut, de plus céleste, qui apparaît à lui et le guide lorsqu’il en a besoin. Ce quelque chose représente le sacré et se rattache à une réalité cosmique, prenant la 3e place dans sa hiérarchie : naissance, vie, mort et renaissance. La forme que prend le sacré apparaît toujours dans un fait qui est naturel et entièrement profane, c’est-à-dire la mort dans son sens le plus littéral.
La religion joue un rôle primordial dans le décès d’un membre de la famille, car comme nous l’avons mentionné dans le paragraphe ci-dessus, elle a comme fonction de répondre aux questions existentielles de l’homme (par exemple la question de la mort et de l’au-delà) et de calmer l’inquiétude des proches quand à ce qui adviendra des morts. Elle sert également à le guider tout au long de son parcours et de calmer ses angoisses sur son existence et ce qui définit, par exemple, la vie après la mort. Le décès d’un membre de la famille est très symbolique et est accompagné la plupart du temps d’une forte charge affective. Toutefois, il y a quand même un désir chez l’homme « de pouvoir vivre, vivre humainement, historiquement, dans l’éternité, par la transfiguration de la durée en un instant éternel ». En ce sens, l’homme croit qu’il est possible d’aspirer à un paradis éternel, présent même sur terre et auquel il pourrait « prétendre avoir accès ». Il y aspire par l’intermédiaire de sa religion qui lui ouvre les portes de ce paradis et le pousse à y croire ardemment. Pour plusieurs religions comme le Christianisme, le Bouddhisme ou encore l’Hindouisme, la mort n’est qu’un passage vers une autre vie, ou la mort ne fait que perpétuer celle