Mélancholia de victor hugo
Dans le recueil de poèmes, Les Contemplations, Victor Hugo vise à créer un œuvre romantique qui est totale, c’est-à-dire un recueil à la fois autobiographique et aussi philosophique avec une aspiration vers l’universalité. On voit le côté engagé et universel de l’œuvre dans l’extrait (sixième strophe) du poème « Mélancholia », tiré du troisième livre, « Les luttes et les rêves », dans le tome « Aujourd’hui », où le poète critique le travail des enfants. On se demande en quoi ce poème qui présente une vision révoltante du travail des enfants est-elle une dénonciation ? Nous analyserons dans un premier temps comment Hugo fait appel au sentiments du lecteur, en nous présentant avec le spectacle révoltant du travail des enfants. Ensuite, nous étudierons les procédés utilisés pour dénoncer et faire une accusation du travail des enfants.
Des descriptions de conditions de travail qui avilissent les enfants sont répartis tout au long du poème. Il y a un lexique très présent de la maladie et du rachitisme : « la fièvre maigrit », « pâleur », « rachitisme », « las ». On voit clairement que le travail extensive est ce qui cause ces maladies : « Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ». Les rimes suffisantes de « rit » avec « maigrit » insistent sur le contraste entre les enfants joyeux et les enfants qui travaillent. Les mots à la fin des vers sont des mots qui montrent éléments révoltants du travail des enfants : « crétin », « serre », « misère », « outil », « maudit », « blasphème ». Le poète a très souvent recours au registre pathétique dans la description des enfants pour sensibiliser le lecteur aux réalités du travail des enfants. Dans ces descriptions et dans l’utilisation des termes renvoyant à la maladie, on voit l’injustice de ce type de travail et la destruction de ces enfants malheureux. Les enfants dans ce poème sont déshumanisés. Hugo emploi une réification pour comparer les