Mémoire de la seconde guerre mondiale depuis 1970
La Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement les années d’Occupation en France, est une période complexe de l’Histoire, qui est peu connue au lendemain de la Guerre. La mémoire est la façon dont les gens ont vécu l’Histoire et choisissent de s’en souvenir. Dès 1945, une seule mémoire domine : celle de la Résistance, et le travail des historiens est difficile. La mémoire de la Résistance, ou « mythe résistancialiste », est une mémoire historique, c’est-à-dire instrumentalisée par les politiques, qui va commencer à être remise en cause dans les années 1970.
Nous pouvons nous demander quelles sont les causes et les conséquences de la fin du mythe résistancialiste, et quels sont les enjeux de la transmission des mémoires aujourd’hui en France.
Tout d’abord, nous étudierons la contestation de la politique mémorielle qui a lieu dans les années 1970, puis nous nous intéresserons à l’éclosion de la mémoire juive. Enfin, nous verrons que la transmission des différentes mémoires est un enjeu pour l’Etat comme pour les historiens.
Le mythe résistancialiste domine jusqu’en 1970, et va être remis en question avec la sortie de films qui osent parler de sujets qui n’avaient jusqu’alors pas été abordés, et grâce aux travaux des historiens qui commencent à avoir accès aux archives.
La période de 1945 aux années 1970 laisse peu de place à différentes mémoires en France, car le mythe « tous résistants » domine. Ce mythe, également appelé la « Légende dorée » est mené par le gouvernement, et donc par son chef le Général de Gaulle, mais également par le Parti Communiste Français (PCF). Mais après des années de politique mémorielle, De Gaulle est remis en cause en 1968, et démissionne en avril 1969. Ses successeurs ont ensuite du mal à assumer la mise en avant de la mémoire de la Résistance. A cette période, le PCF commence également à décliner. De