LE CARACTÈRE DANS

Ménalque de Jean de La Bruyère

par

Sara Karim, Sabrine Boussoffara, Tony El-Chamy, Mihaela Condrea

Travail présenté à

Monsieur Nicolas Bourdon

Collège de Bois-de-Boulogne

Écriture et littérature (601-101), groupe 12

Le 25 novembre 2011

Analyse littéraire sur le caractère dans Ménalque de Jean de La Bruyère

D’une part, malgré son statut social de noble, Ménalque ne représente pas l’idéal d’un honnête homme. Tout d’abord, Jean de la Bruyère brosse le portrait de Ménalque, décrit comme un personnage loufoque et surtout très distrait. En effet, Ménalque est tellement emporté par ses actions distraites qu’il ne se soucie point de la manière dont les gens le perçoivent. La métonymie exprimée dans l’extrait suivant fait un rapprochement avec une personne qui passe ses journées à dormir. Elle est utilisée pour mettre en évidence l’état de torpeur dans lequel il est : « Ménalque descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir, il la referme : il s’aperçoit qu’il est en bonnet de nuit […].» L.1-2. Notamment, la répétition des verbes «rire» et «regarder» illustre la scène ironique qu’a vécue Ménalque. En effet, Ménalque imite les courtisans qui se marraient de lui tout en ignorant qu’il était le centre de la moquerie collective provoqué par la perte de sa perruque : « Il entre à l’appartement et passe sous un lustre où sa perruque s’accroche et demeure suspendue : tous les courtisans regardent et rient; Ménalque regarde aussi et rit plus haut que les autres et cherche des yeux dans toute l’assemblée où est celui qui montre ses oreilles et à qui il manque une perruque.» L.17-21. Également, Jean de La Bruyère utilise la gradation pour expliquer l’énormité du désordre chez le personnage principal : « Il cherche, il brouille, il crie, il s’échauffe, il appelle ses valets l’un après l’autre; il demande ses gants qu’il a dans ses mains.» L.13-15. En effet, l’intensité de sa réaction atteint une proportion exagérée.