Méthodologie de la fiche d'arrêt et du cas pratique (droit)
I – LA CLASSIFICATION
La classification est le fait de répartir par classes des ensembles ou des groupes d’éléments à partir de leurs caractéristiques communes ou de leurs différences. On crée ainsi des catégories (par ex. catégorie des droits patrimoniaux / catégorie des droits extrapatrimoniaux ; catégorie des biens meubles / catégorie des biens immeubles). La classification permet soit d’établir une différence entre des éléments lorsqu’elle est fondée sur des critères opposés soit d’apporter une précision lorsque les critères se superposent ; on crée alors des sous-catégories (par ex., au sein de la catégorie des biens immeubles, trois sous catégories : biens immeubles par nature / biens immeubles par destination / biens immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent). La raison d’être des classifications est l'application du même régime juridique à une catégorie juridique donnée ; ce régime est différent pour chaque catégorie. Le régime juridique est l’ensemble des règles de droit applicables à une catégorie juridique.
II - LA QUALIFICATION
La qualification juridique assure le passage du fait au droit, de la réalité au concept. Elle est un exercice de « version » en ce sens qu’elle est la traduction du langage courant en langage juridique. La qualification consiste en effet à donner un nom juridique à un élément de la vie courante. Elle permet de déterminer la nature ou la qualité d’un bien, d’une personne, d’un rapport de droit, d’un contrat, de telle sorte à pouvoir l’intégrer dans une catégorie juridique pour lui appliquer le régime juridique afférant. Dans le raisonnement juridique syllogistique, l’étape qui consiste à qualifier la mineure est fondamentale car c’est elle qui permet de trouver ensuite la majeure, la règle de droit, applicable.
III – APPRENTISSAGE DE LA LECTURE D’UNE DECISION DE JUSTICE
L’apprentissage de la lecture des décisions de justice est une étape préliminaire mais essentielle à leur analyse et leur commentaire.