Le 18 brumaire, Bonaparte prend le pouvoir. Affirmant que « la Révolution est finie », il se présente comme « le sauveur de la France », le réconciliateur des partis. Le régime qu’il crée est-il une dictature de Salut public, un despotisme éclairé ou une dictature militaire ? Le Consulat et l’Empire fondent-ils l’État moderne ou ne sont-ils qu’un épisode durant lequel se trouve glacé le mouvement démocratique né en 1789 ? Les historiens disputent aussi sur les causes et les effets d’une guerre presque ininterrompue durant quinze ans. Les combats menés par Napoléon en Europe lui sont-ils imposés ou les recherche-t-il par ambition et pour mieux assurer son autorité sur les Français ? La démographie subit des modifications durables. Faut-il en rechercher l’explication au « cimetière » de la Grande armée ? Au nord et à l’est de la France, les banquiers, les commerçants et les entrepreneurs sont nombreux et actifs alors que la façade atlantique décline, privée du grand commerce maritime. Y a-t-il « croissance dans la guerre » ou simple rattrapage des retards précédemment accumulés ? Peut-on parler d’un démarrage industriel et dans quels secteurs ?
Au sortir de la Révolution, la société est en principe fondée sur le talent et le mérite. La « méritocratie » s’impose-t-elle ou s’estompe-t-elle derrière la reproduction des élites ? Y parvient-il en créant la noblesse d’Empire ? L’Empereur veut que son siècle surpasse en grandeur celui de Louis XIV. Quelle marque imprime-t-il aux Arts et aux Lettres et quels développements connaissent les Sciences sous son règne ?
L’ouvrage, édité pour la première fois en 1989 et plusieurs fois réimprimé, a été entièrement refondu. Enrichi de documents, de chronologies et de cartes, il présente un bilan complet des recherches historiques les plus récentes sur la France napoléonienne. (4e de couverture)
Le coup d'État du 18 brumaire (An VIII, 9 novembre 1799)