Note sur la prospective
1. Définitions.
Le terme ″prospective″ a été inventé par Gaston Berger en 1957, mais il existait dans les faits auparavant dans la littérature (Jules vernes et de nombreux auteurs de science fiction ont anticipé sur leur époque pour imaginer le futur : par exemple, dans La Guerre des mondes, Herbert George Wells décrit une arme dont les effets rappellent ceux du laser bien avant son invention). Il est formé à partir de ″Prospecter″ qui signifie rechercher, examiner avec méthode, étudier les possibilités futures. Le Dictionnaire universel du XIXe siècle (1866) recense le mot prospectif (ive) : Qui regarde l’avenir, il cite Théophile Gautier et cette phrase de la Comtesse de Blessington (1789-1849) : ″La reconnaissance est une vertu prospective plutôt que rétrospective″.
La prospective est une démarche qui permet de se préparer aujourd'hui à demain. Elle ne consiste pas à prévoir l'avenir (futurologie). La fonction première de la prospective est d'aider à la prise de décision stratégique qui engage un individu ou un groupe sur une longue durée.
On peut analyser le mot également sous forme de mot-valise pour exprimer son étymologie. Il réunit la prospection qui est l'exploration de domaines nouveaux, et la perspective qui induit les notions de point de vue et de futur.
En pratique, on doit parler d'une démarche prospective car, une prospective efficace se fonde sur des ajustements et des corrections en boucles rétroactives dans le temps. La prise en compte de la prospective par les décisionnaires et différents acteurs de la société modifie elle-même le futur.
La prospective est considérée comme un outil de réflexion qui participe à la construction de stratégies territoriales basé sur un raisonnement à long terme ; « C’est une aide à la planification spatiale ». Elle s’efforce de réduire l’incertitude face à l’avenir, de décrypter les futurs possibles, puis de faire émerger la vision d’un futur souhaitable, ainsi que la