D'après Bruno Bettelheim il existe une étape entre l'enfance et l'âge adulte. En effet, l’enfance est dominée par le principe de plaisir, régit par la prévalence du monde imaginaire, de la toute puissance infantile, alors que l’âge adulte est dominé par le principe de réalité, qui lui est régit par les contraintes de la vie quotidienne liées à la socialisation. Ainsi, il est légitime de se demander si notre connaissance du monde est un frein à nos rêves ? Nous allons voir dans un premier temps que dans l'enfance l'ignorance laisse une place prépondérante aux rêves, puis en quoi à l'âge adulte le rêve n’est plus permis.

Les parcs d'attraction, lieux d’insouciance, de satisfaction et de rêves sont des temples du monde onirique de l'enfant. Les parcs d'attractions sont pour la plupart inspirés de dessins animés, eux-mêmes tirés de contes pour enfants. On y retrouve alors les mêmes lieux et les mêmes personnages, mais surtout l'ambiance des contes de fée ; ce monde qui semble écarté des contraintes de la vie quotidienne, un lieu qui entretient l'ignorance qu'a l'enfant du monde réel. Ces parcs destinés à l’enfance sont construits sur l’imaginaire et sur un retrait de la réalité. Par conséquent, l’enfant sans connaissance du monde extérieur, se prend à rêver de ce monde fantastique préfabriqué. Tout y parait simple, ne sont présents uniquement que des sentiments simplifiés, manichéens, ceux qui sont d'après Goleman les mieux compris et exprimés par l'enfant. Les enfants grandement animés par leur « ça » peuvent donner libre court à leur imagination qui comble leurs incompréhensions du monde. Par conséquent ces lieux créés par les adultes pour les enfants encouragent à rester dans le monde du rêve en leur simplifiant la vie.

Les contes de fée sont à ce niveau-là aussi de bons exemples d'adultes cultivant le monde onirique des enfants. Ces contes sont un bon moyen d'expliquer à l'enfant des leçons de vie en toute simplicité derrière une