Nouvelle 43. nouvelles récratives et joyeux devis
Nouvelles Récréatives et Joyeux Devis
Extrait de la Nouvelle 43 de « Il avoit en la ville de Lyon » jusqu’à « si est ce qu’ilz ne vallent gueres ny l’un ny l’aultre pour elles »
« Je vous gardoys ces joyeux propos à quand la paix seroit faict, affin que vous eussiez dequoy vous resjouir publiquement, et privement, et en toutes manieres. » la Nouvelle 1 page 13 ouvre le recueil de Bonaventure Des Périers, auteur issu de la tradition des fabliaux. Dans son œuvre Nouvelles Récréatives et Joyeux Devis, il se propose d’exploiter de façon novatrice la facetia humaniste afin de divertir ses lecteurs… Ouvrage publié en 1558, il est l’illustration de ce genre crée par Pogge en Italie. L’extrait que nous allons étudier est la Nouvelle 43 à partir de la phrase « Il y avoit dans la ville de Lyon » jusqu’à la fin de la nouvelle. Notre histoire est celle d’une jeune fille que l’on souhaite marier mais qui, cachée derrière la porte apprend que celui qui devrait être son mari à manger le dot de sa première femme. S’en suit un quiproquo dû à la naïveté de la jeune fille, à son imagination ainsi qu’à l’ambigüité du langage français… En effet, celle-ci croit comprendre que cet homme à manger le dos de sa première femme et pense ainsi qu’il est un monstre cannibale… Bonaventure Des Périers mêle donc ici le rire à la critique de la société. Dans cette facétie nous sommes entrainés dans un comique subtil et nous pouvons nous demander comment Bonaventure des Périers réussit à créer une historiette logique où le rire laisse la place à une morale sur la vie quotidienne. Pour tenter de répondre à cette problématique nous verrons tout d’abord que la première partie de la nouvelle (de « Il avoit en la ville… » jusqu’à « vint dire » peut être le reflet de ce que seront les scènes d’exposition au théâtre puisqu’elle introduit l’intrigue de l’historiette. Ensuite, de « Je ne seroys pas d’advis » à « Sa mere luy demande », nous verrons que l’intrigue