Bernard était issu d'une riche famille aux alentours de Paris, il n’était pas très travailleur et un peu beau parleur. De plus, ses yeux clairs et ses cheveux à peine ondulés qui retombaient en vague sur son visage brun lui étaient très favorables pour plaire aux femmes. Ce qu’il aimait par-dessus tout était d’être l’objet de l’admiration de tous.
Un jour, lors d'un repas de famille pendant lequel ses voisins étaient invités, il contait ses exploits, Jules, un de ses amis, lui demanda s’il s’y connaissait un peu en canot. Tout de suite, Bernard acquiesça et inventa toute une histoire dans laquelle il avait affronté une tempête dans un petit canot avec les rames cassées. Tout content de son coup devant les regards admiratifs et envieux de son camarade et de sa famille, il espérait tout de même qu’ils oublieraient vite ce mensonge car il n’était monté sur un bateau qu’une seule fois.
Le lendemain, Jules accourut à sa vue, jubilant, et l’aborda :
«Salut Bernard , j’ai une bonne nouvelle pour toi: j’ai réussi à avoir un canot pour une semaine pendant les vacance. J’espère que tu viendras!
-C’est vrai ? Mais c’est trop cool! bien sûr que je viendrais!
Et puis c’est toi qui auras les rames pour toi tout seul et tu vas me montrer tes techniques.
-OK, pas de problème !»
Toute la journée, Bernard repensa à cette conversation et à la manière dont il procéderait pour ne pas paraître ridicule et faire des prouesses. Mais est-ce que cela l’intéresserait ? Il espérait ! De toutes les façons, il y arriverait, ce n’était pas le problème, un petit coup à la bibliothèque et puis le tour était joué : il saurait tout sur le canotage mieux que tout le monde.
Aussitôt dit… Presque aussitôt fait. Le soir même, notre futur jeune canotier s’installa devant ses livres, il en avait même oublié de dire bonjour à sa mère en rentrant chez lui. Bernard se lança dans ses recherches. Il cherchait tout ce qui concernait les canots sans exceptions : l’anatomie du bateau, les