La notion de pouvoir est large et complexe à définir. Il s'agit de la capacité d'un sujet à obtenir la soumission d'autrui.D'après Freund, c'est la « volonté s'exerçant sur d'autres volontés et la capacité de faire éventuellemennt céder leur résistance .» La puissance entre les deux protagonistes est inégale, si on admet qu'il existe une certaine hiérarchie entre eux. Vanardois est médecin, c'est lui qui détient le savoir vis à vis de sa patiente.Cette hiérarchie est déterminée par l'ordre de subordination des choses. Elle permet de séparer artificiellement le particulier mais perd sa signification lorsqu'on la restitue dans l'ensemble supérieure auquel elle appartient. La relation patient/ soignant évoquée dans l'ouvrage Nu-tête ne repose donc que sur l'illusion, si son contexte est particulier, et disparaît au moment où on la ramène à l'échelle de l'humanité. Ce contexte particulier est en effet le système de santé. Il met en place la relation de soin, qui elle même fait naître une position hiérarchique. S'il existe un soin envers Cécile, c'est parce qu'elle est touchée par la maladie. Le pouvoir ici fait également apparaître l'injustice, ainsi que le devoir.Vanardois, par son statut de médecin, plus particulièrement de sa fonction, exerce une domination consiente ou non sur, non pas sur la patiente elle même, mais sur la maladie de la patiente véhiculée par son corps. Cependant, il ne faut pas omettre, que celui-ci exerce sa fonction et suit le devoir qui lui est imposée. Le devoir de soigner semble légitime dans un premier temps puisqu'il répond ainsi au système de valeurs que le médecin a accepté en se soumettant au Serment d'Hippocrate. On peut s'interroger sur l'injustice de ce droit dans cette situation. N'est-il pas injuste d'imposer un traitement lourd psychologiquement et physiquement à Cécile pour vaincre la maladie? L'injustice nécéssitant une victime et un coupable, les rôles seraient d'ors et déjà distribués. Concernant la relation des deux