J : (Article Journal) Bonjour Mesdames, Messieurs, aujourd’hui notre émission est consacrée aux paradis fiscaux et plus particulièrement à l’évasion fiscale vers ces pays. Ce sujet est toujours d´actualité et au cœur d’un grand débat national et international. Comme nous le prouvent les dernières affaires comme celle publiée récemment dans le Financial Times fin février.
Pour y voir plus clair nous accueillons Marc Blanchi, le directeur général de la banque français et BFC Populaire et le président de l´association des banques françaises, ainsi que Steve Johnson, le représentant de l´association des multinationales américaines en France, c´est à dire des entreprises comme Google, Mac Donald, Amazon…

Selon les derniers chiffres publiés par différentes études, les paradis fiscaux coûtent à la France entre 60 à 80 milliards d'euros par an. Cette somme est une perte qu’elle ne peut pas se permettre surtout en pleine crise des finances publiques et aux vues des niveaux record de déficit et de dette publique.

De plus malgré toutes les mesures mises en place depuis le début de la crise en 2007 par des organisations comme le G20 pour lutter contre les paradis fiscaux, comment se fait-il qu’ils soient toujours aussi actifs?

C´est la question que nous voulons aborder avec nos 2 invités.

Je me tourne tout d´abord vers vous M. Blanchi : Il y a une loi bancaire en préparation depuis la dernière réunion du G20 à Saint Pétersbourg qui va imposer l’échange automatique d´informations, ainsi les banques vont devoir détailler pays par pays leur activité, leur revenu et leur effectif.
Êtes-vous parfaitement à l’aise avec cette proposition?

P: Comme représentant de l´FBF (Fédération des Banques Françaises), mais aussi comme directeur général de BFC Populaire je peux vous dire que cela ne nous pose aucun problème, nous n´avons rien à cacher. BFC Populaire est une banque internationale, présente dans 80 pays dans le monde, et quand nous sommes dans ces pays,