Ordonnance en droit constitutionnel français
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Ordonnance en droit constitutionnel français
Une ordonnance (du lat. ordinare : mettre en ordre ou donner un ordre) désigne en droit plusieurs textes juridiques différents. En particulier, dans la constitution française de 1958, une ordonnance est une mesure prise par le gouvernement dans une matière relevant normalement de la loi. Celle-ci peut être prise après l’autorisation reçue par une loi d’habilitation votée par le Parlement à la demande du gouvernement. Elles sont prévues par l’article 38 de la constitution, et prolongent la pratique des décrets-lois des IIIe et IVe République. C'est l'une des deux variantes de la procédure législative déléguée. Le mot désigne moins couramment : • Sous l'Ancien Régime, un texte ayant valeur de loi. • Sous les monarchies constitutionnelles, il s'agissait d'un acte règlementaire. • En droit français positif, le terme d'ordonnance correspond également à certaines décisions émanant d'un juge unique. • Toujours en droit positif, il peut également s'agir d'une ordonnance de paiement délivrée directement par un ministre à un créancier de l'État.
L'ordonnance en France sous la Cinquième République
Utilisation de l'ordonnance
Ce système est très utilisé pour des raisons qui tiennent à l’encombrement de l’ordre du jour législatif, à l’impopularité des décisions à prendre ou encore à un désir d’efficacité et de rapidité. Elles sont notamment utilisées pour transposer en bloc en droit interne les directives européennes, mais aussi, ce qui est critiqué, dans des domaines touchant à l’essence du domaine de la loi. Ainsi des ordonnances ont été prises pour rédiger la partie législative de plusieurs codes (de justice administrative, d’éducation…) ou pour « simplifier » la législation. Un grand nombre d'ordonnances sont aussi consacrées à l'application du droit métropolitain en outre-mer. Certaines ordonnances sont surtout techniques : ainsi celle qui, le 19 septembre 2000, a