Pascal les pensées
Liasse 2 : Vanité
Les substituts du mot misère dans le texte sont bassesse, faiblesse et petitesse.
Vanité, misère et ennui sont des liasses liées entre elles. La définition de la vanité est le vide, le néant, qui s’oppose à l’être, l’apparence à la réalité. Cette liasse met en évidence les incohérences, les contradictions humaines, et qui font toute la vanité des humains, parce qu’ils ne peuvent s’attacher à autre chose. Toutes ces contradictions montrent l’échec de la toute puissance de la raison humaine, qui est en fait vide.
1. La vanité est tout d’abord dans le jugement, et surtout dans l’impossibilité de bien juger : les hommes attachent ainsi beaucoup de valeur à ce qui n’en a pas ou peu. La vanité est aussi dans les choses car elles ne méritent pas l’attention ou l’estime que l’homme leur porte.
Exemples :
• Fragment 11 : expérience des visages semblables qui font rire alors que seuls n’ont rien de risible. Ce fragment est à rapprocher du fragment 37, sur la peinture. Tous deux traitent de la ressemblance. Il n’y a pas de quoi attacher de l’importance à un fait en se fondant sur sa ressemblance : c’est une perte de temps.
• L’attitude de l’homme face au temps est tout aussi inconséquente : il semble s’attacher à ce qui n’est plus (le passé ) ou à ce qui n’est pas encore (l’avenir) au lieu de faire attention à ce qu’il a : le présent. C’est le propos du fragment 43 : … et ne pensons point au seul au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. Eventuellement à rapprocher du fragment 29, sur les villes par où l’on passe.
• Autre incohérence, le prix attaché à la mort plutôt qu’à la vie, en dépit du bon sens : fragment 27 : Ils aiment mieux la guerre… Même idée dans le fragment 34 : intitulé Métiers, il traite de la douceur de la gloire, qui est si grande qu’on peut l’attacher à la mort même.
• Le fragment énigmatique 16 sur les