Pascal travail sur les pensées
- 23 fragments - lien avec liasse "Vanité" : la vanité est une des causes de la misère, en ce sens que la misère consiste notamment en la prise de conscience douloureuse de cette vanité - de façon générale, la misère de l’homme vient du fait de « vouloir et ne pouvoir » (fr. 71) : contradiction fondamentale de celui qui aspire au bonheur et à la vérité, est incapable de les obtenir et s’en rend compte, ms ne peut pas pr autant renoncer à chercher ces biens inestimables
1) Une liasse qui s’interroge sur la justice des hommes.
• commencer par la lecture suivie du fr. 56 : variabilité de la justice et des lois ms refus de l’anarchie (Pascal a vécu la Fronde).
• la preuve que la justice n’est pas fondée, c’est qu’elle est variable, « comme la mode suit l’agrément, aussi fait-elle la justice » (fr. 57). Par conséquent, il faut obéir aux lois non parce qu’elles émaneraient d’un ordre dicté par Dieu, mais parce qu’elles sont lois : « … [le peuple] n’y obéit qu’à cause qu’il les croit justes. C’est pourquoi il lui faut dire en même tps qu’il y fait obéir parce qu’elles sont lois. » (fr. 62). Et dans ce cadre, justice et injustice se valent : toutes deux visent à satisfaire la concupiscence, mais dans un cas sans faire tort aux autres, dans l’autre, en leur faisant tort (fr. 70). A ce titre, la propriété, qui est ancrée dans les lois, n’est pas plus fondée : car le premier acte de propriété a été nécessairement un acte privant autrui de la jouissance d’un bien, c'est-à-dire un acte de concupiscence : fr. 60 : « Mien, tien. « Ce chien est à moi ». Dans le même cadre deux fragments définissent la tyrannie : fr. 54 et 55. La tyrannie est encore une manifestation de la concupiscence : c’est un désir de domination hors de son ordre, qui mène donc à l’affrontement. Elle veut obtenir une chose par une voie injuste. Les événements récents, en l’occurrence la guerre contre le roi d’Espagne, qui mènera au traité des