Passage du chapitre troisième de candide, ou l’optimisme,
Le passage qui nous est proposé se passe au début du chapitre III, où Candide a été chassé du château de Thunder-ten-tronckh et découvre la guerre; il est donc confronté pour la première fois au mal sur la terre.
Cette étude peut se décomposer en deux axes qui d’ailleurs correspondent aux deux paragraphes du passage (et le début d’un troisième).
Nous verrons tout d’abord de quelle manière Voltaire ridiculise la philosophie de l’optimisme et puis comment il drèsse une critique implicite de la guerre.
Le passage commence par « Rien n’était si beau, si leste, si bien ordonné que les deux armées. ». Nous avons donc dès le début l’énumération de quatre adjectifs élogieux; « beau », « lest », « brillant » et « ordonné ». De plus, nous avons un degré d’intensité donné par « si », ce qui renforce cette notion de perfection. Après cette ouverture s’ajoute un accompagnement musical; nous avons l’impression d’assister à un spectacle. La guerre est joyeuse, semble-t-il.
Justement, c’est à la fin de cette phrase qu’il y a un élément assez paradoxal. Nous pouvons effectivement vérifier une antithèse à la fin de phrase suivante; « […] une harmonie telle qu’il n’y en eu jamais en enfer. ».
Après cette présentation plutôt bienveillante de la guerre, immédiatement interrompue par cette dernière figure, se suit la déscription d’une scène de guerre. Tout d’abord nous avons un champs lexical bélique - « canons », « mousqueterie », « baïonette » -, et ensuite, nous est annoncé un grand nombre de victimes.