Passe et transmission
CORRIGÉ DE LA SYNTHÈSE
Dans une société toujours tournée vers l’avenir et les progrès technologiques, s’arrêter sur le passé pourrait sembler être une perte de temps. Ce qui est passé est passé, nous dit le dicton, et l’on n’y peut plus rien. Pourtant, le corpus que nous allons synthétiser montre à quel point la connaissance du passé est importante : Jacqueline de Romilly et Hannah Arendt soulignent que cela est nécessaire pour construire l’individu et une vie en société. La mémoire du passé doit être entretenue, même lorsqu’il est douloureux, comme c’est le cas pour ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale. La photographie montre Jo Wajsblat, ancien déporté à Auschwitz qui, comme la Normandie, est un exemple de ces lieux de mémoire importants pour beaucoup. Nous nous demanderons si le passé peut être un lien entre les générations. Après avoir montré pourquoi le passé est indispensable aux jeunes générations, nous verrons comment la transmission peut s’opérer.
Le corpus le souligne : la connaissance du passé est indispensable aux jeunes générations.
Connaître le passé et ses erreurs permet tout d’abord d’envisager l’avenir. Jacqueline de Romilly, dans un article intitulé « La littérature, ou le passé vivant », publié dans le quotidien Le Monde, en octobre 2008, l’affirme clairement. Et la photographie publiée en 2004 qui met un enfant aux côtés de Jo Wajsblat, de retour à Auschwitz, illustre cette transmission. Le jeune garçon va découvrir, auprès de cette victime de la Shoah, un des épisodes les plus cruels de l’histoire de l’humanité. C’est le même apprentissage que font les enfants lorsqu’ils effectuent un voyage sur les plages du débarquement, comme le montre Cécilia Gabizon dans un article publié dans Le Figaro en mai 2009. Hannah Arendt, elle, dans « La crise de l’éducation » en 1961, insiste sur un aspect important : la connaissance du passé permet de