Peau noire masque blanc: f. fanon
L’auteur Frantz Fanon, né en 1925 en Martinique, mort aux Etats-Unis en 1961, est un essayiste et psychiatre français qui s’inscrit dans un courant tiers – mondiste et de négritude. Il est l’auteur de plusieurs œuvres dont les plus connues sont : peau noir masque blanc et les damnés de la terre.
Peau noire, masques blancs, livre publié en 1953, analyse l’héritage psychologique laissé par le colonialisme à l’humanité, et ceci en partant du rapport entre le Noir et le Blanc. Le but poursuivi par Fanon dans cet ouvrage est d’élaborer un essai de compréhension Noir-Blanc. Il voudrait mettre fin à ce cercle vicieux : complexe d’infériorité du Noir face au blanc et complexe de supériorité du blanc devant le Noir. Dans cette perspective il s’inspire du discours d’Aimée Césaire dur le colonialisme : « Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. » L’auteur vise donc à décomplexer tout individu quel qu’il soit et universaliser l’humanité.
I- LE NEGRE MODERNE DANS LE MONDE BLANC
L’attitude du Nègre moderne dans le monde blanc se manifeste à travers le langage qu’il adopte, le désir de la femme de couleur d’épouser un blanc et celui de l’homme de couleur de coucher avec la blanche.
Le rôle du langage consiste non seulement à employer une certaine sentence, mais aussi et surtout à assumer une culture, à supporter le poids d’une civilisation. L’homme colonisé en général, et le martiniquais en particulier cherchent à s’approprier le langage de la nation colonisatrice dans le but d’échapper à leur propre culture considérée par eux-mêmes comme inférieur. Ce désir se traduit par des voyages répétitifs en occident. En effet, le noir qui arrive en France s’affaire à se débarrasser de cette façon d’être noir à travers le langage. Il évitera le roulement des « R » comme le font tous les Noirs pour avoir une diction à la française. Le souci du