De façon générale nous désignons d’abord par Pensée « tout ce qui nous passe par la tête », laissant alors à ce mot un sens large, sinon vague. En fait, penser à une chose, c’est en être conscient d’une manière quelconque. Dans une seconde acceptation, la pensée exclut tout ce qui tombe directement sous nos sens. Nous «pensons » à des choses que nous ne pouvons ni voir ni entendre ni sentir ou toucher d’une manière directe. En troisième lieu, le sens du terme « pensée » s’attache aux opinions fondées sur un certain nombre de preuves évidentes ou sur des témoignages. Il faut distinguer deux degrés à ce troisième type : a) Parfois on accepte une opinion sans essayer d’en établir la base, de chercher les raisons que l’appuient ; b) d’autres fois on en cherche dans quelle mesure ce fond, cette base sont adéquats à l’opinion elle-même. Ce processus s’appelle pensée réfléchie, et, seul il a une valeur éducative,
John Locke sur l’influence des facteurs divers : Il considère différentes classes d’hommes et montre les diverses manières dont leur pensée s’égare : a) La dépendance des autres. –« les premiers sont ceux qui, en somme, raisonnent rarement mais agissent et pensent en imitant les autres quels qu’ils soient, parents,voisins, ministres du culte en qui d’ailleurs ils ont une foi aveugle, pourvu qu’ils épargent la peine, l’ennui de penser et d’examiner par eux-mêmes les problèmes » b) L’intérêt personnel. – « Ceux chez qui la passion prime, remplace la raison, et qui, décsés à soumettre leurs actes à leurs sentiments, n’écoutent pas la voix de leur raison et ne se soucient de celle des autres que dans la mesure des exigences de leur humeur, de leur intérêt ou de celui de leur classe » c) L’expérience limité –« la troisième catégorie comprend ceux qui suivent naturellement et sincèrement leur raison ; cependant, comme il leur manque ce qu’on peut appeler le sens exact et large des choses, ils ne peuvent embrasser à la fois tous les éléments d’une