Penser l'éducation de demain
Si le phénomène s’est un peu infléchit depuis 2004, il n’en reste pas moins observable que la fulgurance des progrès technologiques rendent difficilement visibles ce que nous réserve l’avenir en la matière. Comment aurai-je pu – il y a ne serait-ce que 4 ou 5 ans – envisager de disposer d’autant d’applications possibles avec mon smart-phone ? Le terme de smart-phone lui-même m’était-il alors connu ?
On observe par ailleurs que notre jeunesse occidentale s’approprie instantanément ces technologies. Elle est même en mesure de réinviter en quelques mois un mode de communication qui leurs est mieux adapté avec ses propres codes et pratiques : en particulier avec l’usage des SMS.
Ce dernier bouleversement technologique – qui touche l’ensemble du monde occidental – participe des avancées techniques amorcées il y a bien longtemps avec la Révolution Industrielle. Néanmoins, on notera qu’il est singulier à plusieurs égards.
Premièrement, la fulgurance avec laquelle les nouvelles technologies de la communication ont été assimilées par les individus est tout à fait exceptionnelle. Deuxièmement, le phénomène a été immédiatement mondialisé et touche l’ensemble des individus de la planète hormis les populations marginalisées par la pauvreté. Troisièmement, les technologies se sont miniaturisées à l’extrême et sont devenues par la-même un accessoire indispensable à l’individu : de la même façon que l’homme occidental a besoin de se vêtir afin de préserver son intégrité morale et physique ; le téléphone portable est devenu peu à peu la garantie de son indépendance et de sa reconnaissance dans le