Pensez vous qu’au théâtre l’effet de surprise a son importance ?

I. L’effet de surprise : élément central de la comédie

A. Un élément essentiel pour l’effet comique

• « Les fourberies de Scapin », Jean-Baptiste Poquelin : scène où le vieux (tu chercheras son nom) est pris au piège par Scapin et où il se fait rouer de coup de bâtons ; situation inattendue dans le déroulement de la scène, le valet piège son maître.
• « Amphitryon 38 », Jean Giraudoux : scène cocasses qui exploitent le quiproquo et joue sur des changements de rythme dans le cœur de l’histoire.
• « Le jeu de l’amour et du hasard », Marivaux : quiproquos, inversions des rapports dominants/dominés à travers les personnages des valets et des maîtres. Bouleversements rapides et incessants qui donne à l’effet de surprise tout son sens.
• Le style théâtral du Vaudeville

B. Dérives comiques pour aboutir à un dénouement imprévu

• « L’île aux esclaves », Marivaux : dérives constantes des genres, l’auteur fait des mélanges qui perdent le spectateur, retournement brusque à la fin où les maîtres reprennent le pouvoir sur les esclaves, l’histoire repart au début.
• « Le dénouement imprévu », Marivaux : renversement brutal, Argante feint d’être folle pour échapper à son époux qu’elle n’aime que lorsqu’il est loin de lui. Retournement de situation, épouse un autre homme.
• « Le malade imaginaire », Jean-Baptiste Poquelin : Argan, père d’Angélique, joue le mort dans une scène ou sa fille le pleure, mais Argan se redresse, accepte que sa fille épouse Cléante, à condition qu’il devienne médecin. Dénouement se termine par une scène de bouffonnerie où Argan s’essaie à la médecine. Surprise dans la conclusion de la pièce, qui d’autant plus est entrecoupée par des intermèdes musicaux qui augmente cette intensité.
• Commedia dell’arte et Arlequin
Transition :
« Dom Juan », Jean-Baptiste Poquelin : exemple du tragicomique, fin tragique qui reste tout de même comique.

II. La tragédie classique en