personnages de la chambre des officiers
ADRIEN FOURNIER
Le narrateur du roman est un jeune homme de 24 ans, ingénieur des Arts et Métiers, incorporé dans l’armée comme lieutenant. Clémence dit qu’il a un «visage parfait» (p.61). Il a passé une enfance heureuse dans le Périgord et évoque souvent les souvenirs de cette période. Il travaille à Paris, où il a un appartement. Rien ne le prépare à la guerre. Épicurien et proche de la terre, il se dit «défenseur des valeurs païennes et en particulier de la cueillette des cèpes à la saison des châtaignes» (p.15), et définit Dieu comme «un petit bonhomme sans queue»(Ibid.). Il vit la mobilisation dans une sorte d’inconscience, renforcée par sa rencontre avec Clémence. Son arrivée au front lui évoque «un temps de rentrée des classes, beau et chaud» (p.21). Il faudra qu’il assiste à la mort d’un homme de sa section pour qu’il admette que «la rentrée des classes est terminée» (p.26).
Il adopte tout au long du récit une certaine distance face aux évènements.
Sa claustration à l’hôpital développe chez lui la réflexion, l’entraide et, paradoxalement, puisqu’il ne peut plus parler, le sens de la communication.
HENRI DE PENANSTER
Aristocrate breton et capitaine de cavalerie blessé dans l’Argonne. Profondément croyant, il passe une partie de son hospitalisation à sculpter une Vierge de bois. Ses camarades vantent sa distinction.
PIERRE WEIL
Aviateur juif gravement brulé dans l’attaque de son appareil par l’ennemi. Il arrive chez «les esquintés de la trogne»(p.43) en même temps que Penanster. Plus extraverti que ce dernier,énergique et bon vivant, il amuse souvent les autres par son humour décalé.
ALAIN BONNARD
Meilleur ami du narrateur et ingénieur comme lui. Handicapé d’une main, il regrette de n’avoir pu s’engager. Il compense son infirmité par une intelligence supérieure. Il admire Adrien qui représente pour lui «un accomplissement physique hors de sa portée, qu’il aurait volontiers échangé contre une