Peut-on expérimenter en politique ?
Sujet : Peut-on expérimenter en politique ?
On a coutume de penser qu’expérimenter est un terme apparenté à la science, ou encore aux comportements (tels que l’expérimentation des drogues par exemple). De plus, celui-ci est le contraire de science exacte. Mais en réalité, il existe un sens plus général qui comprends différentes notions comme l’hypothèse, la démonstration, la nouveauté ou encore le hasard.
Cependant, nous nous intéresserons tout d’abord à la portée en politique de l’expérimentation, puis dans un second temps à ses limites.
Nous poserons donc la problématique suivante :
Dans quelle(s) mesure(s) l’expérimentation est-elle possible en politique ?
I/L’expérimentation en politique : Tout d’abord, il existe une subtilité dans le sujet qui mérite d’être traitée. En effet il n’est pas précisé s’il s’agit de la politique ou du politique. La politique comme exercice du pouvoir est différent du politique en tant que sujet qui l’exerce. Il semblerait que le second soit davantage approprié que le premier afin de traiter le sujet, puisqu’en tant qu’homme de pouvoir, législateur ou encore gouvernant, c’est lui qui réaliserait des expérimentations. Mais qu’est-ce qu’une expérimentation, dans le cas du politique ? En fait le terme d’expérimentation est proche d’expérience, et implique donc une hypothèse de départ à valider. On peut également penser que cela implique une démonstration, ou une recherche pour mener à bien cette expérience. Mais selon le dictionnaire, une expérience est : « une observation provoquée dans le but de faire naître une idée ». Ainsi on peut voir qu’une expérimentation nécessite médiation et que celle-ci ne pourrait pas prendre forme sans intermédiaires. Mais le fait de provoquer un phénomène dans l’intention de l’étudier, de l’observer, de contrôler une hypothèse n’est-ce pas là le quotidien du gouvernant ? Si l’on considère divers aspects du politique comme les lois, les projets, les réformes