Dans le sujet que nous allons analyser, nous pouvons d’ores et déjà distinguer deux notions très importantes : la morale et le bonheur. D’un côté, la morale est l’ensemble des principes qui érigent notre vie en société et qui définissent et distinguent ce qui est bien de ce qui est mal. Et de l’autre nous avons le bonheur, le but de toute existence humaine. Il s’agit d’un état de contentement total c’est-à-dire de corps et d’âme où la souffrance et la peine sont évitées et donc absents. Mais la plus grande distinction, entre ces deux notions, est leur portée. En effet, si la morale dirige notre comportement en société c’est qu’elle est commune à tous et donc à caractère universel. En revanche, chaque individu à son idée du bonheur, de ce qui va le rendre heureux selon ce qu’il aime. Mais pour cela l’Homme doit réussir ce qu’il entreprend et donc avoir ce qu’il souhaite : le bonheur est alors individuel.
Nous allons alors nous demander : sur quels principes moraux est-il possible de faire reposer les préceptes qui organisent la vie en société et qui définissent le bien et le mal en voulant atteindre un état de contentement durable ?
Nous verrons dans un premier temps que la morale vise à permettre à l’Homme d’être heureux, puis que le bonheur et la morale ne peuvent être confondus et enfin que la morale suppose des bases rationnelles.

I_ La morale en quête du bonheur
Dans cette première partie, nous sommes déjà confrontés à un problème. En effet, nous avons mis en évidence dans l’introduction que la morale vise le commun alors que le bonheur lui ne peut être que par la seule volonté de l’individu. Alors, est ce que la morale peut se fonder sur une caractéristique propre à chacun ?
Pour l’Homme le bonheur consiste à rechercher le plaisir en assouvissant ses désirs. Plus il connaît la satisfaction, moins il rencontre de frustration, c’est-à-dire la douleur et la peine, et plus il s'approche d'un contentement total, tant physique que mental. C’est ce