Peut-on parler de la moyennisation de la société ?

I) Une moyennisation des sociétés postindustrielles :

Le thème de la moyennisation de la société a longtemps été débattu durant les trente glorieuses, période de forte croissance économique et de nombreux changement sociaux.
Cette idée de moyennisation de la société française a notamment été défendue par des sociologues comme Henri Mendras.
La moyennisation de la société renvoie à une homogénéisation progressive des pratiques sociales, culturelles ainsi qu’au modèle de consommation au sein d’une société. Ainsi cette dernière semble étroitement liée à la réduction des inégalités au sein même de la société.

1- Réduction des inégalités salariales :
Durant les 30 glorieuses on assisté à une montée du salariat accompagnée d’une hausse des salaires de l’ordre de 3.5%. Ce qui a conduit à une homogénéisation partielle des salaires. Ainsi si nous prenons la différence de salaire entre un cadre et un ouvrier en 1968, le cadre gagnait 4 fois plus que l’ouvrier. 16 ans plus tard en 1984, l’écart s’est estompé, et le cadre perçoit 2.7 % fois plus que l’ouvrier soit une réduction de 1.4 point. Le développement du salariat a permis une plus grande sécurité de l’emploi grâce à des contrats de travail plus encadré notamment en ce qui concerne les procédures de licenciement.

2- L’évolution de l’organisation du travail:
Dans les années 30, on assistait à une séparation stricte entre les taches d’exécution et celles de commandements, depuis l’organisation du travail a évolué et les différences entre les tâches professionnelles se sont atténuées. A titre d’exemple les agriculteurs, sont de moins en moins nombreux à la tête de plusieurs hectares et les tâches de gestion induites les font de plus en plus ressembler à de véritables chefs d’entreprise. Plus généralement, l’autonomie dans le travail, la polyvalence de chacun et l’élargissement des tâches sont plus importants à tous les échelons de la hiérarchie.

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