Soutenir que chacun possède sa propre vérité est initialement contradictoire. En effet, si l’on affirme par le terme « soutenir » que notre proposition est vraie, elle est par conséquent universellement vraie. Cependant, les termes « chacun sa vérité » supposent qu’il n’y a pas de vérité universelle. Il y a donc là, dès le départ un paradoxe. « A chacun sa vérité » suppose également que de par nos perceptions, nos sens, nous avons la possibilité d’émettre un avis, une vérité propre à chacun. Ainsi se pose le problème de la relativité de la vérité. Par conséquent une vérité peut-elle réellement être universelle puisqu’elle dépend fondamentalement de nos perceptions, ou bien est-elle simplement subjective à chacun, du fait même qu’elle dépend de nos facultés ? On peut donc poser le problème de la vérité théorique qui émane de facultés intellectuelles, et le problème de la vérité pratique, laquelle dépend de nos facultés sensorielles et de nos affects environnementaux. On peut distinguer deux sortes de vérités, la première étant la vérité théorique. En effet on peut par exemple parler des vérités scientifiques qui sont entièrement fondés sur des théories, des concepts ; la science n’est pas à proprement parler une vérité puisqu’elle est indémontrable. En effet pour la prouver, il faudrait démontrer chaque principe par un même principe, ainsi il y a un diallèle. La science est indémontrable, donc on ne peut la qualifié de vérité universelle. Cependant on peut également dire que la science est une vérité propre à un scientifique car chacun objecte sa propre vision de la science, ses propres expériences qui démontrent ou non un fait concret. Donc la science est une vérité subjective du fait qu’elle est partiellement vérifiée et propre à chacun.
Ensuite, on peut distinguer de la vérité théorique, la vérité pratique. Celle-ci se caractérise par la pensée et se manifeste par un acte de langage. Une vérité pratique dépend de nos affects, de notre