Peut-on évoquer l'autre sans se remettre en question soi-même ?
En marchant dans la rue, j'aperçus un sans domicile fixe à l'allure malheureuse, l'espoir avait déserté ces yeux. Pourquoi une toute autre lueur brille dans les miens ? Peut-on évoquer l'Autre sans se remettre en question soi-même ? Pouvons-nous envisager l'Autre sans être influencer par notre propre perception des choses. Est-il possible de se faire une idée de l'Autre sans être amené à réfléchir à notre comportement ? Nous exploiterons ces questions au cours de cette dissertation. Nous verrons dans un premier temps qu'avec le principe de supériorité il peut n'y avoir aucune remise en question. Ensuite nous aborderons notre perception des choses, puis les retournements de situation possible grâce à la remise en question ainsi que les conditions de vie. Enfin nous constaterons que la remise en question rend possible le fait d'agir pour le mieux, vis-à-vis de soi-même et des autres.
Si l'on méprise l'Autre, qu'on part du principe qu'on est supérieur à lui, il n'y a pas de remise en question. Cela est surtout valable quand on remonte dans l'histoire, comme dans l'Antiquité ou lors des conquêtes. Quand les colons ont découvert les Indiens, ils les ont traités comme barbares et ne se sont pas intéressés à leur culture. Les colons n'ont vu aucun point positif qui aurait pu être susceptibles d'améliorer la culture Européenne. Ils se sont bornés à traités les Indiens comme sauvage et à se dire qu'ils étaient supérieurs à eux. On peut prendre un exemple de Jean-Claude Carrière dans la Controverse de Valladolid. Sépulvéda dit : « les habitants du Nouveau Monde sont des esclaves par nature. En tout point conformes à la description d'Aristote ». Il emploie même un argument d'autorité pour renforcer son idée qu'il veut unique.
Mais assez récemment on retrouve, lors de la seconde guerre mondiale, l'exemple du nazisme. Hitler, le Führer et chancelier du régime nazi a exterminé des juifs, mais aussi des