Poser ce sujet, c’est vous inviter à réfléchir sur les raisons qui font croire à une religion.
Au sens philosophique du terme, la problématique doit être énoncée ainsi : y-a-til une rationalité de la religion, ou au contraire une incompatibilité entre ces 2 concepts ?

1) Dans un premier temps, il faut énumérer les mobiles de croire et les dénoncer comme irrationnels :

- Notons que la religion revendique son irrationalité : la religion chrétienne est fondée sur des « mystères » : (l’immaculée conception, la résurrection) qui refusent d’être démontrés, car la foi exige une adhésion spontanée, non réfléchie.
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- Du point de vue humain, la pratique religieuse est un ensemble de RITES dont la psychanalyse a montré qu’ils avaient une fonction de compensation : ainsi en est-il de l’extrême onction, donnée au moment de la mort, pour consoler du deuil.
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- Enfin, la raison divine échappe à la raison humaine parce qu’elle est « inconditionnée » : elle n’est pas soumise à une durée limitée, à un espace défini, mais existerait dans l’ubiquité (elle est partout en même temps) et l’éternité. Ainsi Aristote opposait le « monde sous la lune » soumis à l’usure et à la corruption, du monde sublunaire, domaine de la raison divine.

2) Néanmoins, il faut dépasser cette apparence en disant que ce n’est pas parce que nous ne savons pas expliquer quelque chose, que cette chose est irrationnelle :
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- Ainsi, les Pères de l’ Eglise , ou les kabbalistes juifs, ont tenté de trouver des interprétations rationnelles des textes sacrés : c’est le domaine de ce qu’on appelle l’ EXEGESE.
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- De même, les philosophes, en leur croyance en un esprit organisateur, ont bien souvent retrouvé le Dieu qu’ils croyaient contester : ainsi, les philosophes des Lumières, ont fini par retrouver une religion libérée de SUPERSTITION, c’est surtout à cette dernière qu’ils se sont attaqués
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- Enfin, les philosophes de l’histoire, en donnant un sens à l’évolution, ne sont pas loin de penser que