Philosophie l'arbitraire dans la mesure des peines - explication de texte
Philosophie
Explication de texte
L’arbitraire dans la mesure des peines
Ce texte, « l’arbitraire dans la mesure des peines » est un extrait d’Humain trop humain de Friedrich Nietzsche, paru en 1878. Dans ce texte, Nietzsche commence par un aphorisme qui pose une question morale, celle de la question de la justice dans le châtiment. Est-il plus juste de réprimer plus fortement un récidiviste ou bien moins sévèrement quelqu’un qui contreviendrait à la loi pour la première fois ? En quoi les fautes antérieures devraient-elles influencer la sanction pour la faute actuelle ? Dans un premier temps, Nietzsche soutient que cette façon de sanctionner n’est pas juste, dans le sens où pour celui qui agit pour la première fois, la faute paraît d’autant plus grave qu’il n’y est pas habitué. Dans un second temps, il distingue la différence entre la faute par rapport à l’individu lui-même et la faute par rapport à la société. Par rapport à l’individu, la faute réitérée est moins grave car habituelle, mais c’est le contraire pour la société. Après avoir donné des exemples de ces différentes sanctions, Nietzsche conclue que si on doit juger le passé d’un individu, il faut aussi pouvoir juger son histoire et ceux qui l’ont créé tel qu’il est, qui l’ont construit.
Le texte commence par un aphorisme quelque peu ironique, lorsqu’on resitue le texte dans son époque, où il n’y avait pas de contraception. « Dix fois, cent fois », les femmes ont pu faire l’amour sans tomber enceinte, « dix fois, cent fois », les criminels ont pu agir sans se faire prendre. La peine de la femme, celle d’avoir un enfant, est mise en parallèle avec le châtiment pour une faute commise, tous deux appelés par Nietzsche « les conséquences fâcheuses ». Cet aphorisme, par l’utilisation au début du texte de l’expression « la plupart des criminels », tend à lui donner un caractère universel, à le prendre comme une affirmation générale. Mais par la suite, Nietzsche expose une idée moins courante