Pholosophe

997 mots 4 pages
Christianisme et philosophie grecque

Dès les premiers siècles, pour les apologistes tels que Justin (100-165), «les plus vieux philosophes» étaient, avant Platon, les prophètes de l'Ancien Testament. Outre les mythes de Phédon et du Timée, c'est le néoplatonisme de Plotin (205-270), de Porphyre (233-304) et de Jamblique (vers 250-vers 330) qui va d'abord irriguer philosophiquement le christianisme.

Les trois grands Cappadociens, au IVe siècle (Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse) et saint Ambroise (340-397), qui fut le maître de saint Augustin, ont introduit des concepts grecs en les transformant pour les adapter à leur foi. Ils ont ainsi consacré cette philosophie comme préchrétienne, au point que Pascal conseillera plus tard: «Platon, pour disposer au christianisme». Du même coup, ils ont laïcisé le christianisme en tant que philosophie, l'exposant dès lors aux discussions et aux débats. Le Moyen Age fut ainsi un temps d'effervescence et de tumulte idéologiques, d'hérésies de toutes sortes, de condamnations et d'excommunications.

Saint Augustin
Le premier maître à penser du Moyen Age chrétien, Augustin (354-430), «le saint docteur», combattit sans ménagement les gnostiques, les manichéens, les pélagiens et les donatistes. Métaphysicien de la mémoire, grand explorateur de la vie intérieure, il s'illustra comme le champion de la grâce et de la prédestination, s'employant à prouver que nous naissons tous souillés du péché originel. Farouche gardien du mystère de la Trinité (un seul Dieu en trois personnes), il composa, à la fin de sa vie, des Rétractations par lesquelles il reniait sa philosophie première au profit d'une théologie trinitaire strictement biblique. La diversité de ses écrits donna naissance à des courants opposés: ainsi, le bénédictin Gottschalk, condamné par Raban Maur en 848, enseignait la prédestination sans la grâce, et Jean Scot Erigène (vers 810-vers 880), qui combattit Gottschalk, professait, comme

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