La loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico sociale a fait évoluer profondément les pratiques institutionnelles, ceci dans un contexte de crise économique, de déficits budgétaires et de nombreuses évolutions législatives et réglementaires (comme la loi HPST de juillet 2009). Ces évolutions concernent en particulier la qualité des prises en charge et les droits des usagers. L’obligation de qualité a impliqué l’individualisation des prises en charge et la reconnaissance de la place et de l’action des familles et des proches dans l’accompagnement des personnes âgées. La famille est d’ailleurs présente dans tous les textes législatifs, réglementaires, préconisations et rapports publiés depuis 2002.
La présence des familles et des proches aux côtés de leur parent, reconnue comme un facteur de bien être du résident, n’est cependant pas sans conséquences sur le fonctionnement quotidien des institutions d’accueil.
Le travail présenté dans ce mémoire montre la complexité des relations entre les familles, les soignants, et les autres personnels des EHPAD. Ces relations sont empreintes d’enjeux économiques, financiers, émotionnels, affectifs et éthiques. Même si l’enquête réalisée n’a pas de prétention exhaustive, elle fait apparaître que toutes les catégories de professionnels des établissements interrogés ressentent la nécessité d’améliorer la prise en charge individuelle des personnes âgées et intégrer les familles dans ce processus. Des relations familles/institutions apaisées ont des répercussions positives sur les personnes âgées, les familles et les professionnels.
Les familles n’ont pas la possibilité de s’adapter à la complexité et aux contraintes de l’organisation des institutions d’accueil. C’est à ces institutions, au travers de leurs directeurs, d’organiser une interface simple avec les familles. Il est de la responsabilité de ceux-ci et de leurs équipes d’expliciter cette recherche d’équilibre auprès de tous les acteurs concernés,