Politique de change de leuro :
: après s’être déprécié de 1,18 à 0,88 dollar entre janvier 1999 et octobre 2002, il s’est apprécié vigoureusement pour atteindre 1,60 dollar en juillet 2008. Ces évolutions semblent sans commune mesure avec celles des fondamentaux. Cela soulève évidemment des interrogations concernant le bon fonctionnement du marché et la « juste » évaluation des taux de change. Cela suscite également des craintes pour les entreprises qui doivent à la fois gérer les fortes variations des taux de change et s’adapter au niveau durablement élevé de l’euro. Cela pose enfin la question de la politique de change de la zone euro. En faut-il une ? Le cas échéant, qui doit la conduire ? Et pour atteindre quels objectifs ?
La remontée du dollar vis-à-vis de l’euro enregistrée pendant la seconde partie de 2008 est loin de régler la question du taux de change de la monnaie unique européenne. Pour différentes raisons, à la lumière de la crise financière en cours, elle ne saurait être extrapolée pour le court-moyen terme.
Seule la persistance de la forte volatilité des taux de change au plan mondial paraît certaine.
Ce rapport montre d’abord les enjeux pour la croissance, l’emploi, l’inflation…, au plan global comme pour les différents secteurs, de taux de change durablement déséquilibrés, en particulier lorsqu’ils sont nettement surévalués. Il fournit aussi les clefs pour une approche théorique et empirique des notions de surévaluation et de sous-évaluation, à partir d’une batterie d’indicateurs et de méthodologies définissant des valeurs de référence des taux de change. Il conclut enfin à l’intérêt d’une politique active de change de la zone euro.
Une telle politique trouve d’abord une base légale dans le Traité de Maastricht, et dans une concertation accrue entre le pouvoir monétaire (la BCE) et les pouvoirs politiques représentés par l’Eurogroupe et le Conseil Ecofin.
En cas d’atteinte de