Politique sociale IVG
En 1920, l’Assemblée Nationale vote pour la loi d’interdiction de l’avortement. En 1942, l’avortement est déclaré « crime contre l’Etat », qui a été abrogé à la libération mais reste tout de même un délit. Les femmes étaient passibles de peine de mort si elles essayaient de braver la loi1. D’ailleurs, Marie-Louise Giraud sera guillotinée pour avoir avorté clandestinement. Les politiques espéraient grâce à cette loi augmenter le taux de natalité en France, au détriment de la condition féminine.
Au cours du XXe siècle, des mouvements féministes se créent pour promouvoir leur droit à la sexualité. En 1967, la loi Neuwirth2 autorise la contraception en France, ce qui est un grand progrès pour les féministes. Cependant, ces dernières n’ont toujours pas d’accès à l’avortement légalement. L’INED3 calcule à environ 65 000 IVG clandestines avant 1975. Ces IVG étaient pratiquées dans des conditions insalubres ce qui entrainaient des risques de santé important voir mortels pour elles.
En 1971, le Nouvel Observateur publie le 5 avril un manifeste signé par 343 femmes4 qui ont avorté clandestinement et réclamaient sa législation. En effet, grâce à ce manifeste, la population a pu découvrir que l’avortement ne concernait pas que des femmes précaires mais aussi des femmes qui étaient avocates, actrices, enseignantes etc.
En 1956, c’est la création de l’association « La maternité heureuse » qui deviendra, en 1960, le Planning Familial. Cette association réunit des femmes et des hommes luttant contre la loi de 1920 et réclament le droit aux femmes à disposer de leur corps et à contrôler leur fécondité.
Grâce à ces mouvements d’associations et face aux chiffres dramatiques des avortements clandestins, une pression médiatique monte. Simone Veil, ministre de la santé à l’époque, porte le projet de loi pour l’avortement à l’Assemblée Nationale.
Le 17 janvier 1975, la loi Veil5 est adoptée pour l’interruption volontaire de