Portalis
Biographie [modifier] Formation d'avocat [modifier]
Issu d'une vieille famille bourgeoise, Portalis étudia chez les oratoriens de Toulon puis de Marseille, et suivit les cours de l'Ecole de droit d'Aix-en-Provence.
En même temps il débutait dans les lettres par un essai intitulé Observations sur l'ouvrage intitulé Émile ou de l'éducation (1763), et par une brochure qui fit quelque bruit dans sa province : Des préjugés.
Reçu avocat en 1765 (il n'a alors que 19 ans), il débuta avec succès au barreau d'Aix, il ne tarde pas à s'imposer parmi les tout premiers jurisconsultes de Provence. Son modèle intellectuel est d'Aguesseau. Portalis se fit surtout remarquer, dans les discussions, par la simplicité qu'il apportait à ses plaidoiries : c'était rompre avec les traditions, les vieux avocats blâmèrent le ton du débutant, qui riposta, dit-on, avec vivacité : « C'est le barreau qui a besoin de changer d'allure, et non pas moi ! »
La science juridique de Portalis se révéla pour la première fois dans un écrit intitulé : Sur la distinction des deux puissances, écrit composé à l'occasion d'une lutte engagée par le clergé contre le parlement d'Aix : l'auteur fut l'objet de violentes attaques, mais se défendit à son honneur. Une consultation qu'il publia en 1770, à la demande de M. de Choiseul, sur la validité des mariages des protestants en France, lui valut des éloges de Voltaire, et le désigna bientôt pour les fonctions d'assesseur d'Aix.
Député aux États de Provence, il y tint un rang distingué, retrouva, sa mission expirée, de brillants succès au barreau, et se vit confier plusieurs affaires qui eurent un grand retentissement. Il s'illustra à