L’être humain est toujours à la recherche de moyens afin d’améliorer son quotidien et de le rendre plus facile à vivre. Dans cette quête, nous sommes fortement influencés par les idéologies progressistes qui nous poussent à toujours tout améliorer. Cependant, certains s’opposent à sont contre cette mentalité répandue et on les qualifie de conservateurs puisqu’ils s’opposent à ces changements. Le roman Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis publié en 1960, fait l’état de notre société actuelle à travers de cette critique au ton sarcastique, où une tribu de singes subissent la confrontation de ces deux idéologies à travers leur lutte pour la survie. Le conservatisme est incarné par l’oncle Vania, un vieux singe à la langue bien pendue, alors que le progressisme est représenté par le personnage d’Édouard, chef de la tribu et inventeur de génie.
D’adord, le personnage de Vania est représentatif du conservatisme, car il possède plusieurs de ces caractéristiques comme l’opposition au progressisme et la volonté de préserver les valeurs traditionnelles. Vania s’oppose de vive voix à la plupart des changements qu’Édouard apporte à leur mode de vie. Ainsi, alors qu’ils sont tous réunis autour du feu et qu’Édouard et Vania sont en plein milieu d’une de leur prise de becs, Vania réprimande son frère : «Vouloir faire en un jour, en un an, ce qui devrait prendre des milliers, des millions d’années […] ce n’est pas à toi de décider ni si ni comment tu dois continuer d’évoluer.» (57). Il croit que le fait qu’ils modifient leur mode de vie par cette évolution forcée, est contre nature. Le mot «toi», en italique dans la phrase, vient renforcer l’idée du reproche que lui fait le vieux singe. La créature tente de devenir le créateur en contrôlant sa propre évolution et cela va à l’encontre des lois non-écrites de la nature. Que le singe tente ainsi de renverser son créateur en prenant sa place, s’oppose aux idéologies conservatistes qui prônent que chaque être possède sa place