« L’empereur César Auguste, fils du divin, grand pontife, salué imperator pour la douzième fois, consul pour la onzième fois, en sa quatorzième puissance tribunicienne, après avoir ramené l’Egypte en la puissance du peuple romain, a fait ce don au soleil » telle est l’inscription qui a été retrouvé à la base d’un obélisque à Rome au 10e siècle avant Jésus-Christ, cette inscription ne peut que refléter l’étendue du pouvoir accumulé par Octave, le fils adoptif de Jules César depuis la mort de celui-ci en 44 av. J.-C. Il aura fallu 14 ans à Octave pour assoir son pouvoir et s’imposer comme chef d’un empire colossale. Octave sera au centre d’une période charnière du monde romain. En effet, c'est à cette période que la République disparaît pour laisser place à un nouveau régime politique de type monarchique. Cependant, connaissant la haine des Romains vis-à-vis du régime monarchique, Auguste ne prit jamais le titre ni d'empereur, ni de roi: il associa les principes monarchiques aux apparences de la République, fondant ce qui est appelé le principat. Auguste attachera une grande importance à la religion romaine dans une période où la dissociation entre le politique et le religieux n'est pas nette. Avant même le principat, il cumule diverses fonctions religieuses. Le pouvoir religieux d'Auguste fut destiné à faire accepter son autorité personnelle et à faire perdurer le nouveau régime. Ainsi, il organise la divinisation de son père adoptif, Jules César. En 17 av. J.C. Il organise aussi des Jeux séculaires, fête religieuse extraordinaire célébrant l'avènement d'un nouveau siècle et le retour de l'âge d'or selon la conception cyclique du temps. A la mort de Lépide en 12 av. J.C., Auguste prend le titre de grand pontife et met en place le culte impérial, ciment de l'Empire. Désormais, tous les empereurs prendront soin de revêtir le grand pontificat. Ce rôle est promis à un grand avenir puisque le titre est encore assumé aujourd'hui par les papes comme un héritage