Principe de separation des pouvoirs
« A la différence de la Grande-Bretagne, qui reste le modèle de la démocratie représentative, la France a toujours eu du mal à équilibrer les pouvoirs entre eux : soit elle en a donné trop au parlement, soit elle en a donné trop au pouvoir exécutif. Peut-être parce qu’au fond, la France n’est pas un pays très libéral, au sens politique du terme. Elle n’a pas cette passion qu’ont les Britanniques de rechercher le plus haut degré de liberté et d’indépendance possible pour les citoyens ».
Voilà la conclusion que tire Nicolas Sarkozy, dans son livre Témoignages (2006), sur la pratique de la séparation des pouvoirs en France.
La séparation des pouvoirs consiste à distinguer les trois fonctions de l’Etat (la fonction législative, la fonction exécutive, la fonction juridictionnelle) en les attribuant à des organes distincts, indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur fonctionnement.
L’article 16 de la DDHC se réfère également à cette théorie en disposant que "Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution".
La séparation des pouvoirs apparaît ainsi comme indispensable à la protection des droits naturels de l’homme : le contrôle mutuel qu’exercent les trois pouvoirs les uns envers les autres préservent l’individu des atteintes à ses droits fondamentaux et empêchent les abus de pouvoir de l’Etat. La séparation du pouvoir c’est limiter le pouvoir par le pouvoir.
Il paraît intéressant de voir comment s'organise la séparation des pouvoirs en France et pourquoi ce principe est t-il nécessaire