problemes de la connaissance
A. Logique et connaissance
1. Le sujet et l’objet
Le point de départ de la science réside dans la volonté de l’homme de se servir de sa raison pour comprendre et contrôler la nature. Le premier problème posé par la science est de savoir comment est-il possible, comment le réel se prête-t-il à notre investigation, comment le sujet retrouve-t-il l’objet, comment le connait-il. Une part importante de l’histoire de la philosophie constitue une tentative de répondre à ces questions. Dans ce fait vécu, la connaissance elle-même, la réflexion a séparé le sujet connaissant de l’objet à connaitre et soumis à l’analyse, le lien qui les unit, la réponse diffère en fonction du terme à privilégier, l’objet ou le sujet de la connaissance, l’être ou la pensée, la matière ou l’esprit, la matière ou la conscience. L’accent est porté sur l’un ou sur l’autre distingue les deux courants de la philosophie : le matérialisme et l’idéalisme.
Que l’on privilégie le sujet ou l’objet, quel que soit le départ du mouvement de l’un vers l’autre, c’est toujours par la pensée que l’on accède à la connaissance, c’est pourquoi la démarche logique de la raison a souvent été définie comme l’étude des conditions de la vérité, « la science des sciences » disait St Augustin.
Le raisonnement, base de la connaissance, implique une certaine relation entre un sujet et un objet. Dire que Socrate est un homme suppose un objet ou un concept (substantif), une activité ou un jugement par le sujet, « est un homme (classification, mise en relation) »enfin un raisonnement qui constitue une structure ou forme, un lien entre le sujet qui classe et l’objet qui est classé ou quantifié. On se heurte alors à des obstacles, d’abord l’impossibilité de savoir si ces structures ou formes appartiennent à l’objet, au sujet, à tous les deux ou à leur relation, donc d’acquérir une certitude sur la validité de leur relation (quelques règles d’idéalisme et du matérialisme)