Proust cours
Dans l’esprit de Proust, le livre aurait du faire 3000 pages, ce sont pour des raisons éditoriales qu’il a du subdiviser.
On sent dans ce titre une démarche tâtonnante, lente, l’auteur veut nous faire partager un processus aventurier assez lent. Le temps perdu est aussi le temps gaspillé. Ce qui fait l’intérêt de P est que même si l œuvre se veut dépasser par l’écriture, de cette inconsistance de la vie, Proust est extrêmement attentif à traduire cette dimension de perception du temps. On a ce sentiment de quelqu’un qui perd son temps. Le titre nous prépare à une recherche qui ne donne pas ses résultats tout de suite, il y a une dimension de déception permanente.
Le roman est à cheval sur la belle époque et l’après première guerre mondiale, c’est le passage à un autre monde. Il y a aussi dans ce titre un coté de quête, un partage avec le lecteur. La foi qui fonde ce roman est l’espoir de retrouver ce temps perdu. Comme Proust insiste auprès de ces éditeurs, c’est un roman qui est construit. L’œuvre : 3 parties. Combray : triptyque ouverture avec la première série de souvenir d’enfance, une première amorce de remémoration de l’enfance, celui du drame du coucher. Puis l’épisode de la petite madeleine qui fait échos à l’ouverture. Il y a chez Proust un effet de voix, de quelqu’un qui parle.
L’ouverture : Désorientation du temps et des lieux. Une des exp que ce « je » éprouve est la perte de son identité, p100 « je ne savais pas qui j’étais ». On a une perte radicale d’identité. O a une fonction d’annonce mais complètement brouillée par cette désorientation qui a du coup une valeur poétique. Pratique nouvelle du roman avec un rapport nouveau au temps. Effet de rythme, plus proche de la poésie que du roman. Indication temporelles très incertaine.
Le passé composé est quelque chose d’accompli dans le présent qui pose un regard rétrospectif.
L’imaginaire est plus réel que le réel.