Psycult1
Les représentations des enfants :
Pour les familles africaines, l’enfant est un don d’une divinité, avec une conception cyclique de la vie. Les enfants viennent du monde des ancêtres, ils viennent un temps chez les vivants puis rejoignent le monde des ancêtres. On parle parfois de bébé ancêtre comme un ancêtre réincarné pour protéger la famille. Dans ce processus, ce sont les enfants qui choisissent la famille dans laquelle ils vont vivre.
Dès sa conception, l’enfant n’appartient à la communauté et non seulement à ses parents biologiques. Le ventre de la mère n’est qu’un réceptacle, il n’est plus à elle mais celui de toute la communauté. Cette appartenance se poursuit à la naissance, avec les massages, les marquages pour affirmer l’appartenance à la communauté. Les parents biologiques n’ont pas de droit exclusif sur cet enfant, toute la famille élargie intervient et donne son avis sur les décisions à prendre à propos de l’enfant. L’enfant n’appartient pas à sa famille mais à son lignage (matri ou patri). On parle d’éducation diffuse : tout le monde représente un peu le père. Les enfants nés d’une mère seule appartiennent aux grands-parents maternels, d’où la difficulté dans la migration avec des pères qui ne reconnaissent pas l’enfant mais sont présents auprès de lui au quotidien, par respect pour la tradition : sans l’accord et la rencontre des deux familles, et sans mariage de droit coutumier, il ne peut pas reconnaître son enfant.
Le droit coutumier veille toujours à donner la garde de l’enfant à la personne qui est la mieux placée pour en assurer l’éducation.
Le nom attribué à un enfant lui permet d’entrer dans la communauté, et ce nom a toujours un sens : le nom d’un ancêtre important ou d’un ami que l’on apprécie. On s’attend à ce que l’enfant ressemble à cet homonyme. L’enfant qui va naître a déjà un long passé derrière lui, il peut être considéré comme « vieux », parce qu’il aurait vécu une autre vie avant.
Il est important de demander