publier ou périr
La publication mondiale annuelle d'articles scientifiques est croissante depuis plusieurs générations, passant de 466 419 en 1988 selon la National Science Fondation, à 986 099 en 2008 selon le rapport de l’UNESCO sur la science 2010 de l'Institut de statistique de l'UNESCO. De fait, la quantité d’articles scientifiques publiés ayant augmentée, le nombre d’articles considérés comme inexacts ou faussés à lui aussi augmenté. Or la publication de résultats incorrects dans la presse scientifique peut être problématique si certains chercheurs s’y appuient pour rédiger leurs propres articles, et la diffusion au grand public de ces mêmes résultats par les médias ou dans la presse dite «de vulgarisation » est susceptible de soulever de virulents débats et même d’entacher l’image des scientifiques si les résultats se révèlent publiquement comme erronés. Ainsi il semble à priori préférable pour les scientifiques de s’assurer la véracité des résultats sur les articles publiés. Pourtant nous avons pu constater que les chercheurs étaient soumis à différentes pressions – autant financières et sociales que de la part de la presse scientifique et de la médiatisation à outrance – qui le menaient souvent à devoir publier un maximum d’articles le plus rapidement possible. Mais alors comment pouvoir assurer la fiabilité de résultats si la finalité des recherches n’est plus la qualité mais la quantité ? C’est ainsi que nous en sommes amenés à nous demander si, dans cette ère médiatique et face à des pressions sans cesse croissantes, les scientifiques doivent négliger/expédier leurs publications au détriment de la vérité.
Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à l’image qu’à la science aux yeux des scientifiques, ainsi qu’à ceux du grand public. Nous allons ensuite nous focaliser sur les pressions exercées par la presse scientifique sur les chercheurs, susceptibles de mener à la publication d’articles faussés. Enfin nous verrons que la « presse de