Ecrivain et philosophe existentialiste français, Jean Paul Sartre nait à Paris en 1905. Il publie qu’est ce que la littérature ? en 1947 aux éditions Gallimard. Dans cet essai, Sartre se consacre exclusivement à donner la valeur essentiellement de la littérature engagée à travers quatre questions fondamentales : qu’est ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? pour qui écrit-on ? Et la situation de l’écrivain en 1947 ? Dans cette analyse, je m’attèlerai à insister sur le thème de l’engagement qui fait l’unanimité de cet essai à prétention philosophique et humaniste. Partant du fait que « l’écrivain est un parleur ; il désigne, démontre, ordonne, refuse, interpelle, supplie, insulte, persuade, insinue », l’acte d’engagement devient primordiale chez Sartre. Pour lui « s’engager » revient à se donner corps et âme à l’écriture afin d’apporter à l’homme un quelconque épanouissement. Pour cela l’écrivain devra faire une peinture acerbe de son vécue quotidienne. Il doit transposer dans son écriture les actions de l’homme tout en tenant compte d’une certaine littérarité car « l’art pour l’art est beau mais l’art pour le progrès est encore plus mieux ». Ici l’action d’écrire obéit à une certaine nécessité pour l’écrivain et bien entendu pour la société qui le regarde. La littérature s’engage donc dans un combat sans fin de dénonciation et de dévoilement des vices qui obscurcissent le bien-être de l’humanité. Vu que nul n’a donc le droit de se taire devant le mal, devant le vice, devant toute autre injustice quelque soit sa forme, l’écriture prosaïque devient « utilitaire par essence » . L’écrivain engagé doit avoir une force d’esprit transcendantale afin de proposer au monde et par la magie des mots ce qui doit être et ce qui ne doit pas. Néanmoins, la plume d’un écrivain ne doit pas se limiter à l’esthétique formelle de la parole comme ce fut le cas avec les écrivains parnassiens du siècle des progrès scientifiques et techniques. Tout au contraire, l’acte d’écrire doit