quand tu galere
Tout bête sur le trottoir,
Collé comme un code barre ! Il répliqua : « J’en ai marre de te voir
Va te faire voir pour ce soir
Moi, j’y vais tous les soirs ! » Plus sérieusement, ils pensaient que leur sortie était compromise. Un soirée télé alors ? Selon Fatima, le bar du village « craignait ». les gens voyaient leur couple d’un mauvais œil. La neige qui fondait dans le cou de Frédéric le ramena à la réalité. Soudain, les flocons qui s’abattaient dans le faisceau des lampadaires, disparurent. Un habitué du bar, rendu optimiste par un Beaujolais nouveau qui s’attardait, avait percuté le poteau près du transformateur. La neige atteignait maintenant le seconde marche du perron. Les seules lumières provenaient des phares des voitures immobilisées sur la nationale, ponctuées par le bleu des gyrophares. Plus proches, les reflets des bougies à travers les fenêtres vacillaient sur la neige. Le lendemain, il fut réveillé par le bruit des pelles dans la rue. Sa porte était bloquée, il sortit par la fenêtre de la cuisine et découvrit un spectacle inhabituel. Certes, la neige et maintenant le froid intense, avaient transformé le petit village picard en prison de béton blanc, mais surtout, les cinq frères de Fatima s’activaient en déblayant la rue avec une ardeur que personne ne leur connaissait. Tous en maillot de l’équipe de l’O.M, ils étaient vraiment impressionnants. « Alors les Marseillais, on s’déchire ? » Ils ne se vexèrent pas, c’était depuis longtemps un jeu entre eux et Frédéric,