Que peut nous apporter une réflexion sur le désir ?
Cette question interroge sur la philosophie du sujet, avec une importance apportée au désir. Il semble donc impossible à cause des expériences que nous faisons de concevoir la personne sans la présence du désirs, ou des désirs. La tradition philosophique présente très tôt dans l'histoire des idées d'une analyse des désirs avec une sorte de constat. Nous ne pouvons pas nous empêcher de désirer, et très vite, on comprend que le désir anime la vie de la conscience, mais cette animation est souvent désordonnée. S'il est vrai qu'on ne peut s'empêcher de désirer, désirer c'est aussi vivre avec un désordre intérieur. La réflexion sur le désir devient vite une réflexion liée à la morale, c'est à dire ce qui est bien ou mal pour l'Homme. La morale ne condamne pas le fait de désirer, mais l'objet même du désir. En effet, leur réalisation peut petre destructrice. Le désordre, c'est dans un premier temps ce que nous essayerons d'analyser en montrant que le désordre est l'expression d'un manque, que ce dernier est difficile à vivre et donc que les Hommes sont vite du côté d'un mal-être.
Cependant, il faut concevoir que cette relation au manque est sans doute l'origine d'une possibilité pour l'Homme d'agir, de créer. Il y a donc une relation dynamique du désir, même si celui ci reste toujours impossible à réaliser. Le caractère inacessible d'un objet de désir peut mener l'Homme à inventer des formes d'action, le pousser à se transcander pour combler ce manque. Souvent, lorsque le manque est important, le désir devient démesuré, et on est proche d'une passion dans laquelle il y a une certaine énergie.
Nous pourrons, pour conclure provisoirement qu'une certaine philosophie du bonheur peut être associée à la réflexion sur les désirs dans la même mesure où elle est fondée sur la prudence et la modération, ce qui peut assurer le plaisir. Epicure repésente dans la tradition philosophique un enseignement permettant aux Hommes de