Quel bilan pour la conférence de copenhague?
La responsabilité humaine dans le changement climatique n’est aujourd’hui guère plus contestée, et il s’agit donc plutôt de définir des objectifs globaux de lutte contre le réchauffement ainsi que de piloter des « actions locales à retentissement mondial » pour les atteindre, avec un souci d’équité entre pays plus ou moins développés. Ce problème relève donc désormais de la défense globale, car en cas d’échec il pourrait selon beaucoup de spécialistes déclencher des crises surpassant les grands affrontements du XXe siècle. La prise de conscience générale a alors été formalisée à Kyoto en 1997, mais depuis la conférence de Bali en 2007 (où fut adoptée la feuille de route des négociations des Nations Unies sur le climat), le monde entier s’est tourné vers la capitale danoise. La conférence de Copenhague (du 7 au 18 décembre 2009), dernière étape d’un cycle de deux ans, devait en effet permettre d’entériner un accord international et aboutir à la signature d’un nouveau traité (remplaçant le protocole de Kyoto qui arrive à échéance fin 2012). L’absence de réelle avancée lors du rdv intermédiaire des 192 signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), en décembre 2008 à Poznań, ou encore lors des réunions qui suivirent à Bonn et Bangkok en 2009, a conféré un caractère d’autant plus décisif à ce sommet de Copenhague, qui apparait en quelque sorte comme « la dernière chance pour sauver la planète ». Un unique phénomène environnemental se retrouve alors à fédérer les citoyens du monde entier, qui doivent agir en symbiose pour endosser cette responsabilité qui leur incombe, aussi Copenhague devait venir concrétiser ou au moins chapeauter l’élan nouveau de solidarité mondiale qu’insuffle la lutte pour la préservation de l’environnement…
En outre les enjeux associés étaient nombreux, qu’ils soient économiques (la crise pourrait être une occasion favorable), industriels (le