Quelle représentation du personnage romanesque ces quatre incipit transmettent-ils à leurs lecteurs ?
Texte 3 Marcel Proust Du côté de chez Swann (1913)
Texte 4 Albert Camus L’Étranger (1942)
Dans ces 3 incipit, on a affaire à un personnage assez banal, qui ne ressemble pas à un chevalier ou encore à un aventurier. On appelle ça un anti-héros.
Dans l’incipit de Germinal, on parle d’un homme qui marche jusqu’une mine, il ne fait que marcher et est surpris par des « brasiers » pas loin de lui, tout simplement. Le récit est rapporté par un narrateur interne car il nous rapporte ce que pense, ce que ressent le personnage.
Dans l’incipit de Marcel Proust, le récit est raconté par un narrateur personnage à la première personne. On nous parle du moment ou le narrateur s’endort après avoir lu. Il nous raconte que même lorsqu’il dort, il réfléchit sur ce qu’il a lu, tout cogite dans son esprit. Ce n’est pas quelque chose de surhumain, d’extraordinaire.
Encore une fois, c’est une représentation simple d’un personnage tout à fait ordinaire.
Enfin dans l’incipit de Camus, le narrateur, encore ici personnage, raconte qu’il vient d’apprendre le décès de sa mère. Il adopte un ton très platonique. Ce qui rajoute encore plus d’ordinaire à cet incipit. Ce que nous raconte le narrateur peut très bien et est sûrement déjà arrivé à d’autres personnes dans la réalité.
Nous avons là, dans ces 3 incipit une représentation assez peut intéressante du personnage. Celui-ci accompli des tâches « courantes ». C’est un personnage dépourvu d’originalité.
Cependant, cette représentation rentre bien dans les « règles » du roman. En effet, le personnage de roman doit apparaître comme une personne réelle qui incarne une certaine vision de l’homme. De ce fait, ici nous avons bien affaire à des personnages vraisemblablement réel, ce qui pousse à l’identification au personnage. C’est un des buts de l’écriture