(Microsoft Word - Que p\351rissent les faiblescorr _3_)« QUE PERISSENT LES FAIBLES ! »
QU’EST-CE QU’ETRE FORT ? QU’EST-CE QU’ETRE FAIBLE ?
CAFE THEMATIQUE DE PHILOSOPHIE :
Séance du 21 mars, 18-20 h « Le Vélocipède » :
Sur le rapport entre la force, la faiblesse et la justice
FRANCK LELIEVRE.
Enjeux.
Critique d’une « image » du fort et du faible : la victime et son agresseur. Notre propos a pu surprendre car nous avons essayé de montrer que la réponse à la question posée « qu’est-ce …afficher plus de contenu…

« Qui sait ce qui arrive, dans nos ménageries, je doute fort que la bête soit « améliorée ». On l’affaiblit, on la rend moins dangereuse par le sentiment dépressif de la crainte, par la douleur et les blessures, on en fait une bête malade. » Mais comment éduquer la force sans l’anéantir ? Comment civiliser sans affaiblir définitivement la puissance de création et de rébellion qui en est inséparable ? Comment protéger la société sans détruire les individus surtout lorsqu’ils sont « dangereux » ?
La cible est ici la « figure du prêtre » et, par delà le christianisme et l’approfondissement de la « culpabilité », l’autorité de Platon. Platon souhaitait lui que la justice puisse « délivrer le coupable de sa méchanceté ». Il entendait, notamment dans …afficher plus de contenu…

La rancune, la cruauté, le besoin de persécution – tout cela se dirigeant contre le possesseur de tels instincts : c’est là l’origine de la « mauvaise conscience ». L’homme qui par suite du manque de résistances et d’ennemis extérieurs, serré dans l’étau de la régularité des mœurs, impatiemment se déchirait, se persécutait, se rongeait, s’épouvantait et se maltraitait lui-même, cet animal que l’on veut « domestiquer » et qui se heurte jusqu’à se blesser aux barreaux de sa cage, cet être que ses privations font languir dans la nostalgie du désert et qui fatalement devait se trouver en lui un champ d’aventures, un jardin de supplices, une contrée dangereuse et incertaine, - ce fou, ce captif aux aspirations désespérées, devient l’inventeur de la « culpabilité ». Mais alors