Question préalable
Le corpus suivant nous présente trois textes : « du Souverain ou de la République » de La Bruyère, l'article « Paix » de Damilaville, et « la guerre de Troie n'aura pas lieu » de Jean Giraudoux. Ces trois textes sont issus respectivement du 17ème, 18ème et 20ème siècle. Ils dénoncent tous la guerre, utilisant arguments ou images.
Le texte de Damilaville est un article d'encyclopédie du 18ème. Il a ici pour fonction de définir le terme « paix ». Nous observons qu'il l'oppose tout de suite à guerre. En effet celui-ci est accolé, dès le début de l'extrait, au terme « paix ». Il assimile la guerre à une maladie grâce à une métaphore filée. Nous relevons, en effet le champs lexical de la maladie : « maladie convulsive », « santé », « plaies profondes », « guérir ». De plus, nous pouvons observer une construction syntaxique particulière: Damilaville oppose symétriquement les bienfaits de la paix aux méfaits de la guerre. La paix « elle maintient l'ordre » alors que la guerre « elle y fait le désordre », « les lois sont forcées » se trouve opposé à « elle laisse aux lois », la paix « favorise l'agriculture » alors que la guerre rend « les terres inculte ». De plus, lorsque que Damilaville débute la dénonciation de la guerre après avoir defini la notion de paix, il utilise le terme « au contraire » pour bien mettre en relief cette opposition.
Le texte A est un texte issu des « caractères » de La Bruyère du 17ème siècle. Il utilise un point de vue général pour évoquer les conséquences de la guerre. Nous retrouvons en effet dans le texte la présence de « elle », « la » pour désigner la guerre. Tout au long du texte nous pouvons observer que La bruyère met un avant la mort, comme conséquence. Nous trouvons donc le champs lexical de la mort : « veuves », « orphelins », « périr », « épuiser les familles », « mort », « se tuer », « s'égorger », « se bruler », « se détruire ». La bruyère utilise ensuite un exemple personnel : « jeune Soyecour