QUESTION SUR LE CORPUS
FRANCAIS
Pour le lundi 26/11/2012 HENRION Julie 1ère1

Les différents textes du corpus appartiennent à des siècles et à des genres bien différents. Nous avons Jean de la Bruyère dans son livre Les caractères au chapitre « De l'homme », Victor Hugo avec Choses Vues qu'il a écrit en 1846, et Jacques Prévert avec « La grasse matinée » poème issu de son recueil Paroles. Ces trois écrivains veulent nous montrer la même chose, ils ont une visée commune. Mais comment font-ils pour atteindre ce même but en utilisant tous des voies différentes ?

D'abord, les trois textes du corpus sont tous là pour montrer et dénoncer un défaut social. Chaque auteur le fait à sa manière et à un degré différent. Jean de la Bruyère se sert d'un noble: Gnathon. C'est un personnage très égoïste (« Gnathon ne vit que pour soi »),il est mal élevé,"le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe" et il s'accapare la nourriture de manière grossière et insolente. C'est comme si son ventre remplaçait son cœur, il n'a aucune fierté ni dignité. L'auteur en dresse d'ailleurs un portrait satirique. Victor Hugo quand à lui, utilise un point de vue personnel, il raconte un fait qu'il a vu et vécu. Celui d'une femme de la noblesse (elle circule dans « une berline armoriée ») qui ne voit même pas le pauvre et misérable voleur qui est "blond, pâle, maigre, hagard" et qui a volé un pain alors que lui est digne et fasciné par cette femme. (« Cette femme ne voyait pas l'homme terrible qui la regardait »). Jacques Prévert quant à lui, décrit les tentations que peut avoir un homme affamé "cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé". Il se fait même meurtrier pour manger (" Un homme très estimé dans son quartier a été égorgé en plein jour") .Il voit la société de consommation toute entière complètement égoïste ( le monde se paye sa tête »). Les délits du texte d'Hugo et de celui du poème de Prévert ne présentent pas la même gravité, certes, mais les causes sont les