‹‹Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux (car c’est à vous, non à d’autres que sont dédiés mes écrits›› (Rabelais 2006: 13) Au tout début de son oeuvre Pantagruel/Gargantua, François Rabelais accueille ses lecteurs à bras ouverts, comme s’ils sont ses anciens amis. Il les adresse directement avec de l’humeur et de la joie pour les engager. Rabelais a décidé de le faire parce qu’il voulait rendre leur expérience du livre comme une tâche facile afin qu’ils en profitent bien. Ceux qui réussissent ont récompensés avec un vrai “happy-ending”: une vision d’un monde parfait, l’utopie rabelaisienne. À travers le livre, Rabelais critique des sujets divers de son époque comme la guerre, l’éducation, la monarchie, la religion, et l’image de l’utopie qu’il fournit aux lecteurs est une solution pour tous les problèmes associés avec ces thèmes-là. Cependant, comme l’Abbaye de Thélème ressemble à un vrai paradis, il convient de se demander, si c’est la meilleure société possible, pourquoi pendant les dernières cinq cents ans, personne ne tentait pas de l’implémenter avec du succès? En conséquence, on peut dire sans doute qu’il y a des problèmes avec la vision de l’utopie proposée par Rabelais, et quand on examine ses idées en détail, on trouve la verité de cette affirmation. En ce qui concerne la description de la liberté personnelle, les personnes qui peuvent être acceptées à l’abbaye, leur mode de vie et le bâtiment de l’abbaye soi-même, l’instabilitié de l’utopie devient clair. En plus, quand on considère le context de l’écriture du livre, il est évident que les solutions pour une société pourri sont pour la société de l’époque, une réponse specifique à une question specifique. Donc, est-ce que la vision d’utopie encore pertinente à nos jours? Pour une audience contemporaine de ‹‹buveurs››, est-ce que le message de Rabelais est perdu? En examinant tout ce que j’ai déjà souligné, cet essai va explorer des critiques de l’utopie rabelaisienne et